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[Note 110: Conan, Conon ou Conus, �v�que de Palestrine ou Pr�neste, l�gat du pape Paschal II en France, y
prit part � plusieurs conciles. En 1120, il �tait l�gat du pape Calixte II, et tint un nouveau concile � Beauvais.
(Ab. Op; Not., p. 1166.)]
Soissons �tait une ville de la province eccl�siastique de Reims[111]. L'archev�que Raoul y avait convoqu� ses
suffragants, et quelques membres consid�rables du clerg�, parmi lesquels on distinguait Geoffroi II, �v�que de
LIVRE PREMIER. 46
Abelard, Tome I
Chartres. Le droit de juridiction sur Ab�lard n'�tait rien moins qu'�tabli. Comme moine de Saint-Denis, il
relevait de l'�v�que de Paris, dont le m�tropolitain �tait � Sens. Tout au plus pouvait-on dire que le lieu o� il
avait enseign� se trouvait dans une partie du territoire de Champagne, d�pendante de la province de Reims.
Mais il n'�leva aucune difficult�; il �tait loin de se refuser aux �preuves et aux discussions publiques, et il les
avait en quelque sorte demand�es[112].
[Note 111: Province de Reims ou Belgique seconde. Les suffragants de l'archev�que de Reims, en 1121,
�taient probablement les �v�ques de Soissons, d'Arras, de Laon, de Beauvais, de Ch�lons, de Noyon,
d'Amiens, de Senlis et de T�rouenne. On ignore quels sont ceux de ces pr�lats qui assist�rent au concile. Il y
en eut sans doute tr�s-peu; on verra plus bas que l'assembl�e n'�tait pas nombreuse. La pr�sence de Lisiard de
Crespy, �v�que de Soissons, est seule attest�e. (Gall. Christ., t. IX, passim.)]
[Note 112: Mais cette demande �tait adress�e � l'�v�que de Paris. Voyez ci-dessus p. 81, et dans les Oeuvres,
p. 334. Quant � la comp�tence, r�sultant du lieu o� l'enseignement avait �t� donn�, je ne l'indique que comme
une hypoth�se.]
Lorsqu'il arriva � Soissons (1121), il trouva le clerg� et le peuple mal dispos�s pour lui. On avait r�pandu les
bruits les plus f�cheux; il passait pour avoir �crit et pr�ch� qu'il y avait trois Dieux, en sorte que, dans les
premiers jours, quelques-uns de ses disciples faillirent �tre lapid�s par le peuple[113]. C'�tait assur�ment une
situation toute neuve pour Ab�lard.
[Note 113: Le peuple de Soissons �tait fanatique. Peu d'ann�es auparavant, il avait br�l� de son propre
mouvement un homme soup�onn� de manich�isme. (Le P. Longueval, Hist. de l'�glise gall., t. VIII, l. XXIV,
p. 414.)]
Il alla d'abord droit au l�gat, et lui remit son livre, d�f�rant d'avance au jugement de cet �v�que, et d�clarant
que, s'il avait rien �mis qui s'�loign�t de la foi catholique, il �tait pr�t � le corriger et � donner toute
satisfaction, d�claration qui se lisait d�j� dans l'ouvrage m�me[114]. Le l�gat embarrass� le lui rendit, en lui
disant de le porter � l'archev�que et � ses conseillers, accusateurs devenus juges. L'ordre fut ex�cut�; mais les
nouveaux censeurs regard�rent, feuillet�rent le manuscrit sans y rien trouver � reprendre, du moins en
pr�sence de l'auteur, et ils renvoy�rent le jugement � la fin du concile. Avant m�me qu'il ne s'ouvr�t, Ab�lard
s'�tait efforc� de se ressaisir du public. Partout et devant tous, il d�veloppait chaque jour la pens�e de son
ouvrage, il exposait sa foi, il rendait le dogme intelligible, d�monstratif, et commen�ait � retrouver des
admirateurs. On remarqua bient�t dans la ville cette singularit� d'un accus� qui parle haut et d'un accusateur
qui se tait. �Quoi,� disait-on, �il harangue le public, et on ne lui r�pond pas! Le concile touche � son terme,
un concile r�uni principalement � cause de lui; et de lui il n'est pas question! Est-ce que les jugea auraient
reconnu que l'erreur �tait de leur c�t�?� Ces propos et d'autres semblables ne faisaient qu'animer de plus en
plus l'ardeur de la poursuite; une condamnation devenait � chaque instant plus n�cessaire.
[Note 114: Intruct. ad Theol., prolog., p. 974.]
Un jour, Alb�ric, accompagn� de quelques-uns des siens, s'approche d'Ab�lard, et voulant apparemment
l'embarrasser, apr�s quelques mots flatteurs, il lui dit qu'il s'�tonnait d'une chose qu'il avait not�e dans son
ouvrage; savoir que Dieu ayant engendr� Dieu, et Dieu �tant unique, Dieu cependant ne s'�tait pas engendr�
lui-m�me.
�Si vous voulez,� r�pondit Ab�lard, �je vous en donnerai la raison. Nous faisons peu de compte,� reprit
Alb�ric, �des raisons humaines, ainsi que de notre propre sens en pareilles mati�res; nous demandons les
paroles de l'autorit�. Tournez le feuillet,� dit Ab�lard, �et vous trouverez l'autorit�.� Et lui, prenant des
mains le livre qu'Alb�ric avait apport�, il chercha le passage qn'Alb�ric n'avait pas vu ou compris, n'ayant
qu'une pens�e, celle de trouver un adversaire en faute. Le bonheur voulut ou Dieu permit que le passage se [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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